Didier Robert: «La coopération régionale apparaît comme une

Didier Robert: «La coopération régionale apparaît comme une

Postby Grandlarousse » Wed Nov 05, 2014 2:03 pm

Didier Robert: «La coopération régionale apparaît comme une nécessité pour La Réunion»

Dans son édition mensuelle consacrée à la région, Business Magazine met en couverture Didier Robert, le sénateur-président de la Région Réunion. La Réunion, qui se trouve au carrefour de l’Afrique, l’Europe et l’Asie, et des économies émergentes, contribue pleinement, dit-il, à l’émergence de l’espace indianocéanique, comme en témoigne son engagement au sein du regroupement des îles Vanille.

Il s’appesantit à cet effet sur la problématique des dessertes aériennes entre les îles, «le point de progrès sur lequel nous devons tous travailler», insiste-t-il, car «sans desserte aérienne, il n’y a pas de développement possible». Plaidant pour un approfondissement de la coopération régionale, il rappelle que l’île de la Réunion fait partie intégrante de l’Europe et qu’elle doit planifier son développement en fonction de son double positionnement géoéconomique.

http://www.lexpress.mu/article/254715/d ... ur-reunion
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Entreprises réunionnaises en prospection aux Seychelles

Postby Grandlarousse » Wed Jan 28, 2015 9:55 pm

Entreprises réunionnaises en prospection aux Seychelles

Une délégation de quatorze chefs d’entreprise de l’île de La Réunion séjourne actuellement aux Seychelles pour ce qu’ils ont qualifié d’une « mission de prospection ».

Organisée par le Conseil Régional de ce département français de l’Océan Indien et le ‘Club Export Réunion’ qui réunit cent cinquante entreprises vouées à l’exportation, la mission de cinq jours a pour but de nouer des relations de partenariat avec des entreprises seychelloises.

Dans le cadre de celle-ci, s’est tenu hier à l’Hôtel Beau Vallon Bay de Beau Vallon un séminaire sur les possibilités d’affaires aux Seychelles. Un représentant de l’Association France Volontaire qui entreprend des projets de volontariat dans les pays en voie de développement et le conseiller économique pour l’île Maurice et les Seychelles au sein de L’Agence Française de Développement (AFD) M. Jérôme Chastenet étaient aussi présents. Ce dernier a lors d’une présentation expliqué comment répondre aux appels d’offre par rapport aux projets qu’elle finance dans les deux pays ; des projets qui peuvent être entrepris en partenariat avec des entreprises seychelloises. A rappeler que l’AFD détient vingt pourcent dans la Banque de Développement des Seychelles (DBS).

Représentant le Ministre des Finances, du Commerce et de l’Investissement Pierre Laporte, le chef exécutif du bureau local d’investissement (Seychelles Investment Board) Rupert Siméon a parlé aux entrepreneurs réunionnais de l’actuel contexte économique des Seychelles. Les investisseurs potentiels réunionnais ont pu également suivre des interventions de la Chambre de Commerce et de l’Industrie, du Ministère des Finances et de la Banque Centrale.

L’ambassadrice de France aux Seychelles, son Excellence Geneviève Iancu, a souligné que ce travail de prospection permettra d’amorcer une phase de concrétisation des projets qui nourrissent le flux des relations économiques et commerciales entre La Réunion et les Seychelles.

Elle a cité trois exemples de l’existence de marchés importants susceptibles d’intéresser les entreprises réunionnaises : La compagnie aérienne Air Austral qui vient de rétablir la ligne Seychelles/Réunion, Jaccar Holdings qui est présentement engagé dans un partenariat avec le gouvernement seychellois dans la construction d’un quai de 425 mètres pour les thoniers dans le Port de Victoria et la société ECI (Etudes et Création informatique) qui a signé un contrat avec celle de transport publics des Seychelles (SPTC) visant à la mise en place d’un système de gestion d’exploitation des transports.

L’ambassadrice a rappelé qu’il existe en ce moment une forte demande pour qu’une banque française vienne s’implanter aux Seychelles.
« Il vous appartient de nouer les contacts qui s’imposent, au niveau approprié, et je forme le vœu que votre séjour soit le plus productif possible. Nul besoin de vous rappeler que l’Ambassade de France est à votre entière disposition pour vous appuyer dans vos diverses démarches », a-t-elle lancé aux chefs d’entreprises.

Quant à la vice-présidente de la Région Réunion, Virginie K’Bidi, elle a remercié les autorités seychelloises pour leur engagement dans la tenue du forum. Elle a rappelé que le Président James Michel et celui du Conseil Régional de La Réunion Didier Robert partagent tous les deux la même vision pour le développement durable et pour la croissance des échanges économiques entre les deux iles, au bénéfice des deux populations.

« C’est un impératif, même une urgence pour nous, dans une économie de plus en plus globalisée, de consolider les ponts entre nos territoires pour nous renforcer mutuellement dans ce contexte hyperconcurrentiel et pour développer nos économies. Nous avons trouvé ces dernières années les voies d’une coopération renforcée et plus affirmée entre les Seychelles et la Réunion, et cela dans tous les domaines », a-t-elle dit.

Elle a rajouté que l’impulsion nouvelle donnée à la coopération bilatérale s’est traduite notamment par la fondation des Iles Vanilles qui permettent de développer le secteur touristique dans une logique de partenariat gagnant-gagnant, et avec la préoccupation constante d’un développement durable. Elle a cependant constaté que les échanges commerciaux demeurent faibles entre nos îles, alors que les opportunités de marchés mutuelles existent. Pour changer la situation, Mme K’Bidi a proposé une levée de freins et des évolutions législatives.

Les entreprises réunionnaises actuellement présentes aux Seychelles représentent des secteurs tels la fabrication d’aluminium, le développement informatique, la réfrigération industrielle, le traitement d’eau et la production du bois, de chauffe-eau solaire, de batteries pour voitures électriques, et de panneaux photovoltaïques.

La mission de prospection des hommes et de femmes d’affaires de La Réunion représente la deuxième après une première effectuée en octobre 2013 et qui a déjà débouché sur la réalisation de contrats entre les acteurs économiques des deux îles.
http://www.nation.sc/article.html?id=244337

http://www.clubexport-reunion.com/artic ... r-2015.htm

Comment - It is interesting to read of the second delegation of the Club Export Réunion this 28/1/2015 in Sechelles Seychelles.

In business the need to be friendly, polite, business like and blunt. Obviously very many in Reunion and from the various business entities, multinational and regional large companies have not read or heard of that historic SIROP Program which the Seychelles exile/refugee put together in 1987, instead of changing the country by military force as the USA, South Africa, Saudi Arabia, Isreal Britain, Kenya - the important effort we went thought to put that program together and its formulation, contents, impacts on very many important regional Indian Ocean issues from geopolitics, business, Finance, science, education, society inter nation functionality. This just in the Indian Ocean Region.

From a half intelligent and half educated prospective of business functionality, networking, making profit you are compel/oblige to be aware and know the very many issues that will impact or can impact your business functionality, partnership, politic, environments - we have to ask this very important question why is it that those business entities from Reunion or Mauritius and indeed other regional Indian Ocean nation completely ignore the existence and those 25,000 exile/refugee from Seychelles across the world. Question have they no rights to exist and function or earn a living.

What baffles one is that, that program was meant to promote and implement political and economic changes in Seychelles affecting mostly those Seychellois who had been force in exile, their properties stolen or confiscated and the hard work of their ancestors destroyed. Much more those Seychellois have important families connection/roots and relatives in Mauritius, Reunion, beside Madagascar, Comor - they form part of the core of the Fanco Seychellois as they exist in Mauritius, their ancient Indian Ocean entities and Networks.

For the past 25 years have been addressing the UN, the EU, the Francophone of recent the African Union, France Senate and countless other Institution in France particularly the PanEuropean Union. Including the Vatican - Seychelles is 85% Catholic.

We have been addressing of the important contributions this program made to Europe, including France, former East Europe among others. It impact and role in the global meltdown of 2008 and ongoing Europe and world issues. In France you have the elite University of high Administration l'ena - the USA you have several, in Britain, Germany - at University level those who study and research into such events and political issues - yet from a French prospective their attitude and approach in particularly Reunion the negativity.

The American and British have very advance high management disciplines and their respective position in the world corporate working - in putting that program we had to study in depth the functionality of the USA and British high discipline because this was going to be an International program, the international leverage/financing challenges and as such all the respective players.

We traveled to Austria in 2013/4 to meet with a number of important personalities and their institutions who had been involved in that Program - explaining that this program had the capacity to influence relation between Russia and the West or Europe then Europe political situation with out the conflict - perhaps this is the reason we are writing this article. Having written of the USA, British high management discipline and science - the unwritten practice and benchmarks - the many instance others become involve/contributions to very important economic., business development, engagements and yet the manner this is reported, and the related accounting process. What everybody forget and this is their faults - when President Gorbachev, later president Yeltsin was dialogueing with the West, the USA and Europe over the economic and financial high corporate changes and Privatization of Russia, our then Seychelles high Illuminati corporate workings - we shared and presented many of those issues to then Russian high Officials - we contributed that they took the Italian high corporate model/benchmark and develop a very unique Russian discipline and business approach - when any nation or group of people become involved into such sophisticate global workings and your have them marginalized and messed about one ought not to be surprised of the outcome. {We used and applied the same methodology to develop the high corporate workings of then OAU into African Union then president Ghadaffi and other officials}

From an Indian Ocean prospective way back then lady Thatcher government we stressed Island Nations like Seychelles, Mauritius, Reunion with the populace mix like South Africa we have the rights to develop our unique business and economic model - beside bilateral workings - that was Cold War and then British Intelligence Service, the USA, France, South Africa, Israel, respective government and their Institutions and others and NATO doctrine.

After events of 1991 and 1993 3rd Republic most of these exile/refugee were not allowed to return to Seychelles - rather the government have not encouraged this as other UN program have and the many arguments. We have been asking and calling for international review and the way they have been treated.

For instance and example under then President FA Rene that Phase lll Reclamation project and conception it was that SIROP program who/which was responsible and currently - on the back of that Development, the very many international and regional investments which have taken place. How many of you remember the era of Colonel Bob Debard in the Indian Ocean - the respective arguments for his interventions and those who supported him. It is highly abnormal that a group of 25,000 exiles, not being racist - of French decent put together such a very important program and "they get taken to laundry, abused, robbed, the long list of criminal corporate approach/benchmark applied used against them and the program hijacked taken out of their control at least those who think they have".

We have spent 25 years explaining that just as president FA Rene worked with very many highly important Italian Illuminati/Masonic entities during the Cold War - we the Seychelles exile/Refugee have developed and put into place our unique Illuminati workings, networks and and associated disciplines.
In France three weeks ago there was a historic Protest in Paris alone 3 million took part, beside other cities and town in France, Europe and the World - the objective you will not use violence to stop and destroy freedom of information, communication and expression.

We had been to Strasbourg to get the European many institutions to take stronger step regarding Seychelles government practice and attitude at handling the right of those 25,000 exiles and those across the world who have supported the Seychelles government to this day. When we return to Britain on 22/12/2104 had many concern how our efforts and and endeavors would turn out and events in January 2015.

What followed those who used very racist, discriminatory methods in Britain we use the terminology of "Satanic, rage, rave, mad cow, Vache folle and antisocial" to negate all the efforts and suppress the issues and work undertaken - the impact those whose action was triggered, influenced and the massacre which took place at Charlie Hebdo and the Jewish shop. In Rouen alone some 35,000 individual had taken part in marches and protest - yet what we had address the Chamber of Commerce of Rouen about that SIROP program and associated issues of Seychelles and the Business delegation - beside the Media club of Normandy. Yet for those meeting in Seychelles form Reunion it means nothing.

We are very surprised that given those of you from Reunion attending this Business gathering in Seychelles do not or cannot take a moment to think and ask themselves the question what is going on here.

We also explained - their had been a very important work to be put into place by the eventual government of Dr Navin Ramgoolam of Mauritius and they had expected to win - because of the manner we have promoted and work the issues of that program in Strasbourg - events in Mauritius and the political outcome and the same process in Sri Lanka. What about the strange Francophone election out come.

It is time to be very blunt - Seychelles particularly, that exile/refugee program to events and development regarding BRICS - we had wanted to discuss these issues in Strasbourg. Our Chinese, Russian and South Africa connection - they form part of yet another important aspect of our International exile/refugee workings. All these above mention issues are distinctly managed not by Seychelles government but by those 25,000 exile/refugees and their representations.

These are not just inventions. The spade with we cant to call a spade is the fact that that SIROP program have impacted very highly important economic, political, social and bi lateral issues and the many of you today taking part and in that 2nd Business conference just cannot ignore.

The USA, the UN, the EU have monitored our issues the past 30 years - we do not practice and have not need to practice politic as they do in Africa and the receptive outcome - build within our high workings are regulatory mechanism - when they are overly abuse, utterly corrupted benchmarks applied/use, they react and when they react the terrible negative outcomes. We also went about putting into place a very large global network for various reason - to be blunt some may term it insurance - those who read and monitor our respective issues and then they react and get angry what they can do and tend to do.

We do not know if there are any former Seychelles refugee/exile attending or taking part in that business conference. We ask and urge those of you who have traveled to Seychelles to make that extra effort and try and meet some of them and let them explain first hand who we are and what we represent.

Let me share a note - I have many extended families in that Seychelles all those who know my person workings just to advance their respective interests and deny we ever existed. or for religious reason deny our existence after the immance sacrifice and work to help change and make the Seychelles to what it is today.

Finally excuse our translation.
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Re: Didier Robert: «La coopération régionale apparaît comme

Postby Grandlarousse » Thu Jan 29, 2015 10:50 am

La liberté d’expression : Les Seychellois y tiennent aussi

Jamais le sujet n’aura été en tête de tous les agendas et sur toutes les lèvres quelque soit la langue ou le langage qui en sort. Jamais la liberté d’expression n’aura été universellement aussi débattue comme elle l’est en ce moment.

Ironiquement, cet enivrement général pour l’un des plus importants droits de l’individu ne se serait manifesté sans les attentats ayant eu lieu en France le 7, 8 et 9 janvier dernier. Surtout celui contre le journal satirique Charlie Hebdo, visant non seulement à faire taire les caricaturistes pour lesquels l’entêtement à le défendre était devenu une valeur en elle même, mais surtout à rayer l’Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Paradoxalement, Charlie Hebdo même apprécié de beaucoup, mais journal peu important en termes de tirage avec ses soixante mille exemplaires, peu connu en tant que lectorat et en presque état de faillite, est ressuscité de ces cendres. Pour ne pas dire cyniquement, du corps de ses journalistes. Comme l’a bien fait remarquer un défenseur local de la liberté d’expression :

« Je suis triste pour Charlie. Mais je remercie Charlie car à cause de lui, la liberté d’expression est devenue depuis quelques semaines un sujet mondial ».
Il n’y a peut-être plus grande preuve que le bien triomphe toujours ou doit-on plutôt dire, la liberté, surtout celle d’expression, est plus forte que toute forme d’extrémisme. Les gros crayons qui ont redessiné Paris – et peut-être toute la planète terre – et qui ont remplacé les fusils nous rappellent la phrase de Shakespeare qui deux siècles avant la Révolution Française a traversé La Manche pour s’écrire bien au delà comme un message universel : « La plume est plus forte que l’épée ».

Elle est aussi arrivée aux Seychelles où on a vivement réagi aux lâches attentats. Des réactions chaudes et nombreuses des réseaux sociaux à un message de solidarité du Président James Michel à son homologue français François Hollande passant par des éditoriaux des Charlies locaux. De nombreux Seychellois, officiels ou simples citoyens, ont participé à la plus grande manifestation de l’histoire à la faveur de la liberté, le 11 janvier à Paris.

Sur place, l’Alliance Française a voulu poursuivre le débat sur la liberté d’expression. Le but, créer un espace de dialogue libre et public dans la forme d’une table ronde ouverte. La première de celle-ci a eu lieu jeudi dernier à la bibliothèque de l'Alliance. De nombreuses personnalités du gouvernement, de la société civile, du corps diplomatique et du public en général se sont manifestés pour librement s’exprimer sur le sujet, qui semble désormais être cher aux Seychellois contrairement (peut-être) aux apparences : universitaires, artistes, journalistes, religieux, institutionnels, politiques, juristes, enseignants, diplomates et d’autres simplement défenseurs de la liberté de la presse avaient répondu présents. Pas la peine de citer des noms. Car, connu ou anonyme, nous devons être tous concernés par la tentative barbare de nous empêcher d’exprimer ouvertement ce que l’on pense.

Rappelant ainsi, des valeurs de liberté nées avec la Révolution Française de 1789 et résumées par un de ses principaux auteurs, Voltaire en personne :
« Je peux ne pas être d’accord avec ce que vous dites, mais je défendrai à mort le droit de le dire ».

Deux cent vingt-six ans plus tard, c’est dans cette forme que ce beau discours a été repris :
« Je ne suis pas Charlie mais je respecte le droit de Charlie à exister et à dire ce qu’il veut ».

Comme ci, comme il a été aussi rappelé pendant le débat, la liberté d’expression est une liberté absolue et à y toucher, c’est toucher à la valeur la plus chère aux Français. N’est-elle pas devenue une valeur mondiale chère à nous tous quand des gens du monde entier ont défilé aux côtés de 10 millions de Français à Paris ?

Il a été prudent et important quand même de bien se rappeler, selon les critiques, que les limites à la liberté d’expression existent en Afrique, en Amérique latine, en Russie, en Chine, en Turquie, dans les pays en voie de développement et ailleurs. Cette bataille de crayon et de fusil nous rappelle tristement que le monde est actuellement dans un contexte de guerre à l’image de la lutte menée aussi contre les extrémistes en Syrie, en Iraq, en Afghanistan, au Kenya, en Somalie, au Nigeria, au Yémen et même aux Etats Unis, en France et en Belgique. Comme l’a fait remarquer un intervenant, c’est une tentative d’entrave à la modernité. Car, limiter la liberté c’est également limiter le développement qui crée cette modernité.

Dans ces contradictions de croyances politico-religieuses qui sont allées jusqu'à provoquer non seulement une guerre des religions mais une des civilisations, des défenseurs ardents de liberté vont jusqu'à dire qu’« une attaque contre la liberté d’expression met en cause le droit à la vie elle-même. »

Face à cette menace de mort, est-ce qu’il faut alors s’auto censurer ? Certains, plus prudents, disent que c’est parfois une question de tactique. Reculer donc pour mieux sauter ou autrement dit attendre le bon moment pour s’exprimer. Comme l’a dit le Prophète Mahomet quand des Anges lui ont proposé d’écraser ses ennemies : « Non. Je préfère attendre ».
D’autres plus résolus insistent que comme c’est la liberté de pensée qui guide la liberté d’expression, la première n’existe plus quand on a peur et que l’esprit ne peut donc déclencher la seconde. En définitive, il ne faut surtout pas avoir peur de dire ce qu’on pense.

Ce sont les plus éminents disciples de la liberté d’expression qui comme l’écrivain Salman Rushdie pensent que celle-ci n’existe plus sans la liberté d’offenser. Ou comme les dessinateurs et chroniqueurs Cabu, Charb, Wolinski. Tignous, Honore, Michel Renaud, Elsa Cayat et Mustapha Ourad (eh oui, un musulman) qui hélas nous donnaient le droit de rire de tout mais qui en sont devenus martyrs.

La grande question posée alors est comment réconcilier la liberté d’expression et le sentiment personnel ? Ou, est-ce que la limite doit être imposée et qui doit l’imposer ? La réponse en cas d’offense est simplement donnée par les lois au sein d’une constitution. Comme la limite imposée par une personne est subjective, elle doit donc être imposée par la loi comme c’est le cas aux Seychelles et en France. Dans ce cas, la limite c’est la diffamation.

De l’autre côté, des têtus pourront continuer à dire que « qui sème le vent récolte la tempête », ou que « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », ou encore « qu’en y usant on peut heurter à leur sensibilité ».

Encore, la loi nous offre le recours et on n’a pas le droit de la prendre entre ses mains. Il a été rappelé que Zinedine Zidane a pu être un soir de la finale de la Coupe du Monde 2006 le meilleur footballeur de France et du monde. Cependant, personne ne l’a jamais pardonné pour son coup de boule dans le ventre de son adversaire italien Marco Materazzi, même si ce dernier avait insulté sa mère et sa sœur.

« Le retour du bâton doit être la justice et non le kalachnikov. Dans un monde moderne et civilisé on n’assassine pas les journalistes. On les affronte avec des mots et non avec des kalachnikovs, a insisté un Charlie seychellois ».

Mais pardessus tout, la plus grande leçon à retenir est sans doute qu’avant la loi et la justice administrées par la police et les tribunaux, il existe une loi naturelle : Celle du respect pour l’autrui. Et encore, quand elle semble ne pas être respectée, il y a encore celle de la tolérance. Ne s’agit-il peut-être de « tendre l’autre joue », mais ne pas réagir « œil pour œil dent pour dent » non plus.

Comme nous portons tous les mêmes valeurs naturelles, il faut donc – quelque soit nos différentes religions – que nous soyons capables de séparer la morale au droit. Ceci doit être le cas dans une république laïque et un état de droit. Ainsi, pour ceux dont la liberté d’expression est une limite, le respect pour l’autrui deviendrait en même temps le problème et la solution.

Et la religion puisqu’on y est, nous sommes aussi d’accord que si nous l’enlevons de notre vie nous y enlevons autant l’éducation. Car cette matière est censée enseigner les bonnes choses que nous voulons qu’un enfant fasse comme adulte. Si nous ne pouvons retenir toutes ses leçons, nous espérons quand même qu’elle nous enseigne au moins deux choses : Que l’extrémisme représente peu de personnes qu’il faut traiter comme une minorité, et que si l’Islam est montré du doigt c’est qu’elle est aussi une religion forte.

C’est par le biais de cette éducation qu’il faut sensibiliser les jeunes sur le choix de chacun et le respect de ce choix, adoucir les mœurs de tous et penser les plais en cas de nécessité.

Et la politique alors ? Comme outil pour briser ce qui semble être devenu un statu quo, ne faut-il pas que les pouvoirs publics acceptent la critique ? Surtout, pour éviter la violence, il faut briser toutes les inégalités à commencer par l’apartheid social.

Il faut aussi penser que dans le monde on tue non seulement Voltaire. Certes, cent trente journalistes ont été tués en 2014 dans l’exercice de leur fonction. Défendre la liberté d’expression c’est aussi protéger la vie des journalistes, à l’image d’Ahmed, le policier musulman qui en a payé le prix fort devant les bureaux de Charlie Hebdo. Il faut donc aussi dire « Je suis Ahmed ».

Et comme « le crime c’est le mal de l’âme », cherchons donc aussi à nous émouvoir quand il y a d’autres crimes, non seulement en France mais en Afrique, au Moyen Orient et ailleurs.

M. S.

http://www.nation.sc/article.html?id=244346
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